2014/11/15

Du rauque - Jour 19

Assise au Starbucks. Where else? Grande mocha et muffin. Deux travailleurs qui se réchauffent les doigts en serrant fort leurs tasses. Le barista est pris d’un four rire. Je n’entends rien. Y’a Clemens qui chante rauque dans mes oreilles.

Je suis fatiguée. Trop de surtemps depuis trop de semaines. Aucun espoir d’amélioration. Encore changer? De ça aussi, je suis fatiguée.

Mon Padawan a été nommé capitaine de son équipe d’impro. Photo de graduation aujourd’hui. En tournoi tout le week-end. Tu le sais, mon Ange, combien je t’aime et toute la fierté qui m’envahit quand je pense à toi?

« Take me to Loveland, and no one’s gonna find me » que Clemens prie. «.. you have flowers in your mouth, ‘cause your heart is upside down... » Je veux qu’on me joue de la guitare. Une sonate au piano.

Sur mon verre en carton rouge est inscrit « Let there be bright ». Tout le monde sait-il briller? Un truc qu’on désapprend en grandissant? Quoi de plus lumineux qu’un bébé! J’ai contribué à tamisé le mien? Ça m’émeut tout d’un coup. Motton. Je me mordille les lèvres. J’essuie mes yeux.

Je suis si fatiguée.

Je vais aller courir tantôt. Au bord de l’eau. Ça énergise, l’eau. Le vent va me souffler. Je vais peut-être voler. Tu y seras Daisy?

Et je vais relire ma liste de priorités. Et poser ma candidature sur le poste affiché que je n’obtiendrai pas. J’aurai posé une action. Le premier pas qui coûte.

« How we explode like the lights in the dark - You push me up to the inglorious shadows of your craving, and if we fall then we grow up like exponential assembly, I never thought that some craving can stun your mind in behaving ». J’adore.

Ce texte paraît dans le cadre du Défi 31 Jours.

2014/11/14

D'un kigo - Jour 18


Feuilles m’appellent
Meurent se renouvellent
Neige sur ma pluie





Ce texte paraît dans le cadre du Défi 31 Jours.


2014/11/13

De la certitude - Jour 17

La certitude n’est rien d’autre qu’un désir profond de confort et de sécurité. Tout être vivant la recherche, ne serait-ce que pour éviter la douleur et s’assurer du plaisir.

Par ailleurs, tout être vivant tend aussi vers l’incertitude - les nouvelles expériences, de nouveaux stimuli. Elle est variété et expérimentation - croissance - et s’inscrit dans le processus de développement.

Bien qu’antagonistes, il existe un point d’équilibre entre la certitude et l’incertitude vers lequel on tend naturellement. Car si se vautrer dans la première rend mou et paresseux à la longue, on se noie à devoir sans cesse mater les angoisses causées par l’incertitude.

Ce point d’équilibre se meut tout le long de la vie : on n’a qu’à s’observer changer en fonction des événements. Il est là, réel, seulement indéfinissable, un peu comme le centre de gravité avec sa base de sustentation.

L’individu a le besoin intrinsèque de se développer et d’avoir une vie faite de sens. Parfois ses comportements tendront vers la certitude, soit ces comportements de contrôle déployés afin d’éviter la douleur. Ils pointeront d’autres fois vers l’incertitude, comme quand on décide de sortir de sa zone de confort.

En épiant ses actions, on peut plus facilement décoder ce que la petite voix tout au fond de soi tente de nous faire entendre. En rencontrant ses besoins, en se confortant ou s’exposant, il devient possible beaucoup plus rapidement d’avoir une vie riche et satisfaisante.

De plus, cette observation chez les autres nous permet de devenir de petits accélérateurs de bien-être pour notre entourage. Quoi de plus merveilleux que de se sentir rassuré quand on en a besoin? Quoi de plus merveilleux que de se faire offrir une mission quand on a besoin de se réaliser autrement?

Quand un individu n’arrive pas à avoir de sentiment de réalisation, il retraite vers le confort.  Il se contente de combler ses besoins au minimum et du statut quo. Quand on pense à tout le potentiel contenu en chaque individu, que de gaspillage. Pourquoi ne sommes-nous pas tous agents de changement – pour soi-même et pour les autres?

Ce texte paraît dans le cadre du Défi 31 Jours.

2014/11/12

Les ines - Jour 16


Je suis accro à l’adrénaline. Aux endorphines. À la dopamine, la sérotonine et la noradrénaline. Je carbure aux synapses. J’aime le feu d’artifice des secondes précédant l’échéance et le buzz qui suit une bonne course.

À preuve, il m’arrive de jogger en leggings rose. Rose, comme dans « pas noir »? Ouep. Et cela ne peut être qu’à cause des agonistes.

Ce texte paraît dans le cadre du Défi 31 Jours.

2014/11/11

Le karma - Jour 15

C'est impossible, dit la Fierté
C'est risqué, dit l'Expérience
C'est sans issue, dit la Raison
Essayons, murmure le Coeur"
- William Arthur Ward

Épaisse, combien de fois avant que tu ne comprennes, soupire le Karma.

Ce texte paraît dans le cadre du Défi 31 Jours.

2014/11/10

Le glauque - Jour 14


Il est des silences plus violents que des mots. Des non-dits qui brisent. Rien n’est pire que de se faire refuser un peu de clarté.

L’ignorance invalide l’autre et lui affirme son insignifiance. Toujours éclairer un enfant.

« La liberté commence où l’ignorance finit. »               - Victor Hugo

Mais la lumière est ainsi faite qu’elle trouve éventuellement une fente, une fissure par où se faufiler; elle fait alors voir un film sans narration ni dialogue. Ce glauque est mille fois mieux que la noirceur.

Ce texte paraît dans le cadre du Défi 31 Jours.

2014/11/09

My Tribe - Jour 13



J’appartiens à un tout petit clan. Une toute petite tribu. Cercle étroit, chasse gardée. Les seuls dont uniquement la mort me séparera.




Ce texte paraît dans le cadre du Défi 31 Jours.