J’adore les journées où le
ciel me tombe sur la tête. Je deviens la pluie. Je deviens l’eau qui coule. Je
souffle comme le vent dans mes cheveux. J’effleure comme les rafales sur mes
joues. Je murmure des secrets.
Je suis comme le cycle de l’eau,
une danse incessante. J’invente et me recycle, toujours nouvelle et toujours la
même. Mon corps avance, se brûle et rapetisse : mon esprit avance, se
déploie et enfle. Equilibrium.
Petite, j’habitais tout à
côté d’une rivière. Le son de l’eau qui cavale était en trame de fond de tous mes
jeux. Que dire du récital les jours de pluie! Le toit de tôle me livrait une
symphonie. Rien ne m’apportait autant d’apaisement.
Je suis humble devant l’eau.
Rien n’est plus mouvant, adaptable, souple et enveloppant. Rien n’est plus puissant,
impérieux, dévastateur et indomptable. Insondable, elle est. La pluie me le rappelle.
Ce texte paraît dans le cadre du Défi 31 Jours.
No comments:
Post a Comment
Merci de prendre le temps de commenter:)